Ce que l'on sait de Destiny

En développement depuis au moins 2009 et devant être exploité jusqu'en 2020, Destiny doit être officiellement dévoilé demain dimanche par les studios Bungie et Activision Blizzard. Compilation de ce que l'on sait du projet.

Mecha

Connu depuis la fin des années 90 pour être l’origine de la licence Halo, le studio Bungie se consacre aujourd’hui au développement d’une nouvelle licence d’envergure pour le compte d’Activision Blizzard. Baptisé Destiny et imaginé pour une exploitation d’au moins dix ans au travers de plusieurs titres (quatre jeux successifs), le projet doit être officiellement dévoilé demain dimanche 17 février. D’ici là, petite compilation de ce que l’on sait (ou suppute) de Destiny.

La genèse du projet Destiny

Si Destiny est imaginé pour être exploité durant des années, le projet est aussi en développement de très longue date (en secret, plus ou moins bien gardé).

On sait Bungie intéressé de très longue date par les mécanismes propres aux MMO. Avant 2008, on se souvient ainsi que la licence Halo devait être adaptée sous la forme d’un MMO (le Halo MMO) chapeauté par Microsoft et confié à Ensemble Studios avant d’être finalement abandonné en cours de développement. Après cette première tentative ratée, le projet Destiny nait officiellement en avril 2010 avec la signature d’un accord entre Bungie et l’éditeur Activision Blizzard (qui s’engage à porter le projet pendant au moins dix ans, jusqu’en 2020, donc – nous y reviendrons).

Destiny Awaits

Rapidement ensuite, les premières rumeurs de développement ne tardent pas et quelques mois plus tard lors de la GDC Online 2010 à Austin, l’auteur Joseph Staten précise alors que Destiny (qui n’a pas encore de nom à l’époque) se veut un jeu en ligne, multijoueur, axé sur l’action et qu’il s’appuie surtout sur un univers persistant à la trame particulièrement riche.
Et s’il se montre si précis, c’est notamment parce que le jeu est déjà en maturation depuis quelques années. Déjà dans Halo 3: ODST (sorti en septembre 2009), on trouve quelques indices du développement de Destiny (comme l’illustre notamment l’image ci-contre, longtemps passée inaperçue avant d’être remarquée fin novembre 2012 et soulignée par Vic Deleon, artiste sur la série Halo). Destiny est donc officiellement en développement depuis déjà au moins quatre à cinq ans.

La trame de Destiny

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En novembre dernier, la trame de Destiny fait l’objet d’une fuite (orchestrée ?) dévoilant la trame du jeu plongeant le joueur dans un univers de science-fiction dont l’ampleur, la richesse et le caractère immersif entendent rivaliser avec celui de la Guerre des Etoiles.

« Notre histoire débute 700 ans dans l'avenir, dans la Dernière Ville sur Terre (Last City on Earth), dans un système solaire jonché de ruines datant de l'Âge d'Or de l'humanité. Un gigantesque et mystérieux vaisseau extra-terrestre [baptisé « le Voyageur » dans les documents de Bungie] se positionne à proximité du lieu, telle une seconde lune. Personne ne sait d'où il vient ou ce qu'il vient faire ici. Tout juste sait-on que ses habitants sont nos protecteurs.
Parallèlement, d'étranges monstres extra-terrestres émergent des confins de l'univers, déterminés à prendre la Terre et Last City. Nous sommes de jeunes "Chevaliers", ayant pour mission de défendre ce qui reste de l'humanité, de découvrir l'origine de ces monstres et - finalement - les repousser. »

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Le Voyageur permis aux Hommes d’explorer la galaxie, mais aussi au risque d’éveiller « des ennemis mortels » menaçant l’humanité. Le joueur incarne un Gardien (un Chevalier) veillant sur le dernier havre de vie sur Terre (Last City on Earth). Et comme Bungie ne fait jamais rien au hasard, cette dernière cité pourrait s’inspirer... de Puerto Princesa, une ville bien réelle des Philippines.

En août 2011, Bungie fêtait son vingtième anniversaire et évoquait déjà son « tout nouvel univers ». L’occasion de dévoiler des images évoquant une carte stellaire et de proposer des « sacs surprises » à ses joueurs les plus fidèles. Ils contenaient des goodies aléatoires et sept de ces sacs intégraient un « ticket d’or » devant garantir un accès à un projet mystérieux du développeur (une bêta de Destiny ?). Au dos des tickets, on trouvait à nouveau un plan qui se révélait très semblable à une carte des années 30 de la ville de Puerto Princesa, aux Philippines. Idem lors du Bungie Day 2012 où de nouvelles images (ci-dessous) évoquaient à nouveau une carte de Destiny où l'on retrouvait les mêmes similitudes avec la ville philippine.
D’aucuns y voient le « dernier havre sur Terre » que les Chevaliers devront protéger.

Le gameplay de Destiny

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Que ce soit au regard des spécialités du studio Bungie ou des rumeurs évoquant Destiny, le projet est régulièrement associé à un gameplay axé sur l’action (un « shooter à la Halo »). Depuis l’origine, Destiny est présenté comme un FPS multijoueur (voire un MMOFPS – fort d’un univers ouvert, « connecté en permanence », « dynamique et évolutif ») plongeant le joueur dans un monde s’appuyant sur une solide trame narrative (aussi « épique que celle de Star Wars », nous dit-on). Le jeu prétend ainsi « redéfinir le genre » et revendique « un gameplay à la fois compétitif et coopératif, le tout couplé aux réseaux sociaux ».

Au-delà du discours commercial, Destiny mise sur l’aventure et l’exploration du monde, conduisant le joueur à enquêter sur les mystères qui ponctuent la trame du jeu (l’origine de Voyageur, les motivations des peuples extra-terrestres hostiles, etc.), promettant « plein de choses à découvrir » tout au long de son expérience de jeu. Le titre se veut par ailleurs très « social » et « accessibles » (une approche grand public) invitant le plus grand nombre à agir de concert et partager une expérience ludique (sur la base de « petits groupes d’amis jouant ensemble et évoluant dans un monde vaste et densément peuplé »).
Le gameplay compétitif reste encore nébuleux, mais selon les sources, on évoque la présence de quatre à cinq factions dans le jeu. Bungie a quoiqu’il en soit déposé les noms de domaines de cinq « factions », Dead Orbit, FWC, New Monarchy, Osiris et Seven Seraphs, qui seraient autant de clans présents dans le jeu (et feraient échos aux cinq ethnies qui cohabitent à Puerto Princesa et auraient inspirées le jeu - Cuyonons, Tagbanwas, Palawanos, Molbogs and Bataks).

Plusieurs jeux sur plusieurs plateformes

Si Destiny est vraisemblablement attendu « au cours de l’automne  2013 » (selon le contrat signé en avril 2010 par Activision Blizzard et Bungie et donc susceptible de retards), le jeu entend s’appuyer sur une trame évolutive, ponctuée de plusieurs packs de contenus additionnels (des DLC) et extensions ou stand-alone. Ainsi, le premier opus devrait être suivi de trois suites (autonomes) d’ores et déjà prévues fin 2015, fin 2017 et enfin fin 2019. Par ailleurs, entre ces titres, des « Comètes » (le nom des extensions téléchargeables et autres packs de contenus) devraient être déployées à intervalles réguliers en 2014, 2016, 2018 et 2020.
Cette succession de jeux était attendue initialement sur les plateformes de Microsoft (la XBox 360 et la XBox 720, la prochaine console du groupe). En novembre dernier, les fuites dévoilant les grandes lignes de Destiny mentionnaient néanmoins aussi des portages du PS3 et PS4, mais aussi sur PC (manifestement à plus longs termes). Des portages cohérents au regard de la forme online du titre, mais sans précision de date. 

Si « ce que l’on sait » aujourd’hui de Destiny est très largement le fruit d’indiscrétions, fuites et autres supputations, le jeu doit être officiellement présenté demain dimanche 17 février 2013. De quoi un peu mieux appréhender les projets de Bungie, mais surtout d’Activision Blizzard en matière de jeux en ligne dans les années à venir.

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